La reprise d’une entreprise ne s’improvise pas et doit faire l’objet de plusieurs étapes. C’est la condition sine qua none pour pouvoir convaincre un banquier dans le cadre de la demande de prêt.
Comment préparer son projet de reprise d’entreprise ?
La reprise d’une entreprise doit se faire en cohérence avec un parcours professionnel et personnel. Il serait utopique de concevoir ce projet seul quand on est novice en la matière et de nombreuses personnes et organismes peuvent être de bon conseil pour juger de la faisabilité du projet. Quand l’entreprise qui répond aux attentes est trouvée, il est nécessaire de rencontrer le cédant. Mieux vaut, pour donner corps à ce projet, se mettre en immersion pendant plusieurs jours, avec l’accord de ce dernier pour valider le choix et voir ce qui peut être fait et amélioré. Le rassemblement et l’étude de tous les documents possibles, en relation avec l’entreprise, sont une absolue nécessité. Au-delà de la valeur de l’activité, il faut prendre la pleine mesure du capital humain et de la richesse qu’il peut apporter, dans le cadre de la reprise. C’est à ce moment qu’un premier business plan peut être envisagé avant de passer à l’audit d’acquisition de l’entreprise. La lettre d’intention permet de formaliser l’ensemble des démarches, pour pouvoir établir un contrat avec le cédant. Si le montage juridique a toute son importance, en fonction du statut de l’entité que l’on souhaite reprendre, l’élaboration du business plan final est le document crucial ; car c’est lui qui va permettre de démarcher les banques, afin de solliciter l’argent nécessaire à cette reprise.
Comment convaincre un banquier pour une reprise d’entreprise ?
Un banquier, pour accepter de délivrer un tel crédit ; quel que soit le montant demandé ; doit avoir tous les éléments en sa possession pour étudier la faisabilité, mais aussi la rentabilité. En tant que professionnel de la finance, il ne va se baser que sur des données chiffrées. C’est pourquoi le fait de passer par un courtier en crédit peut être une excellente idée pour maximiser ses chances. Expert en montage financier, il saura aider le repreneur à élaborer le dossier le plus convaincant. Avoir un apport personnel peut être un bon moyen de faire pencher favorablement la balance. Dans le cas d’une reprise, une moyenne de 20 à 35% du prix de vente est attendue. Même s’il croit en son projet, il est toujours déconseillé au repreneur de se départir entièrement de son épargne, pour pouvoir financer une reprise d’entreprise. Savoir également que le projet a reçu le soutien d’autres financeurs (prêt d’honneur, aide de l’état ou de la commune, business angels…) est également rassurant pour le banquier. Cela prouve que le dossier a été minutieusement préparé et qu’il a réussi à convaincre. Tous ces indicateurs favorables ne l’empêcheront cependant pas de demander des garanties pour être certain d’être remboursé, quoi qu’il advienne. Pour ce faire, il faut se rapprocher d’organismes spécialisés comme les sociétés de caution mutuelle, par exemple, qui couvrent le risque à un certain taux.